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Du noir, on sait peu de choses.
- Le 18/08/2015
- Dans Pneumatiques
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Du noir on sait peu de choses : le probable de l’aube, l’extrême, le lointain, le rêve, l’âme. J'ai pourtant placé l'ultime espérance sous le signe du beau drapeau noir.
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Actualité : Je vous le dis, priez car c’est un acte de combat bientôt illégal.
- Le 15/08/2015
- Dans Coupure de presse
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15 août, la Vierge Marie est vénérée sur toutes les terres baroques, imprégnées de valeurs, consacrées. Pour l’assomption, la grande piété ressurgie pour accompagner la statue mariale sous ses sobres tissus bleu et blanc : prières, processions, sonnées. Fi des restes politiques de terreur révolutionnaire ou des nouveaux hachichins fanatisés, les cloches sonnent pour l’Occident et pour l’Orient : ding ! nous sommes là, dong ! encore, ding ! nombreux, dong ! debout, ding ! tête haute, dong ! plein de courage. La Vierge… la mère… les mères … Elles sont les premières à croire en leurs fils. Et c’est cet espoir là qui résonne aujourd’hui dans toutes les cathédrales, les églises, les chapelles, les sanctuaires chrétiens. Les fils prient, puis se lèvent sous le regard aimant, la ferveur ardente des mères au profil altier de plus de deux mille ans. Chacals, craignez la ferveur des mères, elles portent en germe la grondante fureur des fils.
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Inconnu à cette adresse.
- Le 14/08/2015
- Dans Citations
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Personne ne se perd sans le savoir.
Thérèse d'Avila
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Un soir à accoster
- Le 11/08/2015
- Dans Pneumatiques
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Un soir aux gabardines gonflées, aux bourrasques salées
Un soir au ciel impatient, à réclamer un orage
Un soir de jonque et de saké
Un soir à accoster
Un soir à faire sauter la banque ou à prendre le pouvoir
Un soir brûlant, aux lueurs des lampes tempêtes
Un soir de la belle époque qui n'était belle que parce qu'elle était d'époque
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Les femmes corses sont de nature hostile. Elles sont fatales, injustes et parfaites.
- Le 03/08/2015
- Dans Pneumatiques
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Les femmes corses sont de nature hostile et vivent encore vigoureusement en affichant leur évidence de plénitude avec simplicité et sans aucune indulgence facile pour les abstractions contemporaines dont elles rejettent la torpide misère. Elles ont depuis longtemps fusillé la légende de la femme mièvre et avancent sans se résigner, sans chanceler, sans décliner. Elles savent leur cycle éternel, n’ouvrent leurs bras bronzés que pour un homme viril avec qui elles partagent la parenthèse tactique de l’enfantement, comme un don ancestral. Les femmes corses ont la beauté instinctive des méditerranéennes, des louves dont le sang est resté fier. Elles savent que les lois de la nature sont beaucoup plus aimables que les lois humaines car elles sont fatales, injustes et parfaites.
C’est en Corse que l’on comprend que la France n’est plus latine au delà des dernières plantations d’oliviers et des derniers pieds de vignes.
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J’affûte quelques arguments indiscutables
- Le 01/08/2015
- Dans Ligne de faille
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Durant l’été j’affûte quelques arguments indiscutables pour défendre un mode de vie exigeant qui dit merde aux théories pour ne laisser place qu’à l’action et à la poésie. Je vis au bord du monde, les pieds dans l'eau. J'aime les tamaris, le granit, le temps paisible. Puis, à la saison des ciels de tempête qui arriveront à la fin des longs jours d’été, au crépuscule de l’hiver, je serai prêt.
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Le Zapoï journalisme, une sorte de Gonzo journalisme écrit par un européen décomplexé
- Le 15/07/2015
- Dans Ligne de faille
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Je voudrais voir émerger une écriture différente que je nommerais bien volontiers le Zapoï journalisme. Une sorte de Gonzo journalisme écrit à la première personne du singulier, par un européen décomplexé qui prendrait le risque insensé de l'introspection au fil de ses dérives de Brest à Vladivostok en passant par Berlin et les vieilles terres romaines et grecques. Un journalisme de damné, sans soutien, étranger à toute capitulation, lucide, exposé à la subjectivité de l'immersion nostalgique dans la vodka et la franchise. Un reportage sans concession, impudique, dans les plaies non cautérisées de l’occident… sans repentance, sans exigence, sans indignation, défait de toutes les culpabilités, inconscient de tous les diktats consensuels. Un journalisme qui dépasserait le drame intimiste et qui serait un véritable appel à l’aventure intellectuelle non prédéfinie.
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Oldscoule : Nationale 7 et poésie balnéaire.
- Le 13/07/2015
- Dans Pneumatiques
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Répandez-vous dans le monde ! Voilà l’ordre d’opération lancé depuis le 04 juillet… répandez-vous dans le monde en cercles concentriques autour d’un Paris, d’un Berlin, d’un Londres, moribonds comme de vieilles pierres. Débordez jusqu’à la mer ! Investissez les criques, les coins, les creux de rochers, l’ombre des pins ! Affronter les frontières, désertez l’ennui berlinois, l’hystérie londonienne, la condescendance parisienne et investissez vos économies laborieuses dans le grand parc d’attraction périphérique : L’Exotic world parc center. Soleil, plage, bikini, alcool sucré assurés ! Coco, bobo, clodo… tout ça migre vers le Sud. Les rats quittent le nid. Les vrais migrants, c’est eux. Les autres sont des usurpateurs. Procréez sur vos serviettes de bain pour que vos fils remontent ensuite la même rivière des congés solaires, vers la même plage, et leurs enfants-saumons aussi, et les enfants de leurs enfants également. L’explication du monde, le mécanisme de fascination ne doivent pas changer. La progéniture mondiale doit manger au même distributeur, à la même heure, sous le même zénith, entre Kâma-Sûtra mal assimilé et sandouiche au beurre allégé.
L’Autoroute numéro 6 a définitivement supplanté la Nationale 7. Vous passez vos vacances sur quelle aire d’autoroute ?
Moi, je dérive. Ce matin, j’étais levé avant le soleil… par pure provocation. Bons baisers d’ailleurs.
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Toutes les femmes de pouvoir sont en veste-pantalon. C'est déjà une défaite des femmes.
- Le 12/07/2015
- Dans Fais tes Humanités
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Demain j’irai au Grand-Palais, j’ai besoin de beauté durant quelques heures. J'irai admirer la Vénus à son miroir de Velázquez. Après La naissance de Vénus de Botticelli et La Vénus d'Urbin du Titien, Velázquez apporte une dernière touche lumineuse et baroque au triptyque à la gloire de la divinité de la femme. Mais Vénus, déjà consciente des lâchetés et abandons à venir, se couche puis tourne dédaigneusement le dos au monde, au fil de ces trois peintures.
Après, par petites touches discrètes puis plus hardies, la femme s’est mise à porter des vestes-pantalons sombres et fumer le cigare pour signifier la défaite de l’amour et de la beauté et de la séduction, qui étaient les attributs de Vénus.
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Actualité : L’aube radieuse du quinoa
- Le 08/07/2015
- Dans Coupure de presse
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Végétarien ? Pourquoi pas vache ou poule !
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Je suis un journalier polymorphe plein de frasques
- Le 06/07/2015
- Dans Pneumatiques
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Sillonner l’Andalousie sur une vieille Norton en écoutant Seasons de Chris Cornell, y traîner quelques complices - un vieux Rhum et un carnet de moleskine – et me concentrer sur la fouille minutieuse de la condition d’un homme.
Je veux prendre le temps nécessaire pour faire éclater en moi cette délicieuse vérité que l’amour d’une femme vertigineuse, les amitiés viriles et les valeurs incertaines sont l’épaisseur irrégulière des plus belles représentations de chaque jour compté un par un, minute par minute. Je veux être en mesure de prouver que le scénario incompréhensible d’une journée au regard intrigant, s’oppose point pour point à la machination figée, convenue et répétée du quotidien. L’expression « jour après jour » devrait être une exclamation de joie qui montre la déferlante des vagues. Le flux et le reflux qui cachent les tempêtes, la mer étale, les ports, les orages, les quarts, les grands-voiles, le Cap Horn.
Mettre plusieurs vies dans une journée, voilà la trouvaille d’une vie phénoménale.
Dans un bar perdu dans les badlands de Tabernas, le patron a mis d’horribles serpentins à mouches, ces petites bêtes noires à la vacuité éphémère qui s’ennuient au quotidien et se prennent dans la glue.
Je commande un Rhum arrangé, quelques piments.
J’aime les déserts pour crier ma soif débordante.
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Les orages d'été
- Le 04/07/2015
- Dans Pneumatiques
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On est vieux lorsqu’on arrive à ne s’émouvoir que de l’automne rimbaldien et de l’hiver morphique, et plus jamais du printemps des saillies ni des terribles orages d’été qui sont autant de charges contre la mort.
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L'été n’est pas une saison, c’est une comédie
- Le 02/07/2015
- Dans Pneumatiques
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L'été n’est pas une saison, c’est une comédie. Pour la mise en scène balnéaire qui se jouera à huis clos, je prépare quelques vins aristocratiques et des lectures égoïstes et contestables…
Autre projet d'été : dériver !
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Actualité : La Fierté kidnappée
- Le 27/06/2015
- Dans Coupure de presse
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Je n’ai aucun goût pour une société où l’on se renifle le derrière.
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Une sorte d'impressionnisme du malheur
- Le 24/06/2015
- Dans Pneumatiques
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C'est entendu que certaines personnes font de la misère autour d'eux, au point que le noir viendrait colorer de sombre les objets à leur contact. Une sorte d'impressionnisme du malheur, par réflexion de l'ombre en quelque sorte.
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Il faut entraîner son esprit à un usage rebelle
- Le 22/06/2015
- Dans Pneumatiques
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J'ai répudié ma vieille maîtresse, la solitude. Elle n'a jamais été sûre. Elle fricotait avec une certaine prétention. Je connais aujourd’hui deux, trois jolies filles au charme romanesque : la désinvolture, la passion et parfois l'inutile. Il faut entraîner son esprit à un usage rebelle et dévergondé.
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Actualité : L'étrange coquetèle fasciste dévoilé par la Presse très officielle
- Le 20/06/2015
- Dans Coupure de presse
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La littérature insolente
Le pot-au-feu
Le blé à la faux
Le clocher de l'église
Le bar du village
Les voitures rapides
Les langues latines
Le sport, en général
La tauromachie et le rugby, en particulier
Le quatrième enfant
Les mousquetaires forcément
La province, la nature
Paris Opéra, le baroque
Un homme, une femme au singulier
Les enfants alignés sous le préau
Le soleil, l’air frais, la mer
Les valeurs, les convictions
Le dédain, le dandysme
Le tabac et les alcools forts
Les femmes, les chats -
Regarder la mer, tout de moi y est dit !
- Le 18/06/2015
- Dans Pneumatiques
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Une cabane, de l'espace, du bleu. Le vent. Le silence. Regarder la mer, tout de moi y est dit. La joie, la colère ! La mer est un supplément d'âme.
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Même en rêve le courage est absent.
- Le 16/06/2015
- Dans Pneumatiques
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Tout cela ne serait pas bien grave s’il y avait le rêve. Mais même en rêve le courage est absent.
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Trouver l’aventure au coin de la rue.
- Le 14/06/2015
- Dans Citations
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Quand il n’y aurait qu’une chance sur mille de trouver l’aventure au coin de la rue, il faudrait aller au coin de la rue.
Henry de Montherlant
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Prendre brûlant, d'un coup sec !
- Le 12/06/2015
- Dans Affiche
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Aventure, éthique, fulgurance, subversion, idéal, audace, rugby, serment, vodka, manipulation, danger, comédie, folie, jonglerie, barnum et molotov... Solution à garder à portée de main, au bivouac, en pleine mer, dans les bars, dans les tranchées comme dans votre bain. Prendre brûlant, d'un coup sec. Pour adultes désinvoltes seulement !
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Néo-jeune 2.0 et trinitrotoluène
- Le 10/06/2015
- Dans Pneumatiques
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- « Monde moderne monde moderne monde moderne monde moderne monde moderne monde moderne monde moderne monde moderne monde moderne » reproduit-il inlassablement sur son clavier ; étriqué dans son présent, coincé entre peur et ennui, entre incantation et croyance, entre twitter et la salle de classe…
Etrange néo-jeune 2.0, devenu conservateur de l’infime passé de la seconde écoulée. Incapable de comprendre qu’il fait déjà partie d’avant, certain d’être l’avant-garde de sa génération. Tourné vers ses pas, flairant sa propre trace, dans l’impossibilité de voir l'horizon.
Saleté d’avant-garde qui barre le passage.
Etrange époque où certains ont des gueules de barrages comme d’autres sentent la dynamite.
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La texture du monde me paraît modifiable.
- Le 08/06/2015
- Dans Pneumatiques
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Je crois avec certitude que ce monde n’est rien d’autre qu’une illusion. Et les arpenteurs qui s’y produisent n’entendent rien à l’absolue folie du réel.
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La littérature, ce don gratuit, absolu, sans limite
- Le 06/06/2015
- Dans Pneumatiques
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Le mot 'curiosité' est insuffisant pour expliquer le goût de la littérature. Ou plus exactement il reste réservé aux marathoniens du texte, aux collectionneurs de la Pléiade, aux affectés de la citation. Il y a malgré tous les exercices d’approche, toujours une part malsaine, méchante, dérobée et inopportune chez les curieux que l’on devine sous les traits d’un khâgneux boutonneux ou ceux d’un bibliophile vicieux. Il y a toujours une part obscure dans ces mots à double usage. Ecartons également le mot 'inconnu' qui n’est qu’hypothèse de rhétorique. Tout est couru d’avance ! Passé réinventé, présent exagéré, romancé. Non, voyez-vous, la littérature, c’est avant tout un 'don', dans le sens du miracle de la multiplication des pains… un don gratuit, absolu, sans limite, avec cette idée de surabondance. Un livre est une offrande… celle que l’écrivain fait de sa vie en écho à la votre. Lisez un Joyce ou un Vincent de la Soudière et vous approcherez l’ivresse et le risque du suicide. Vous percevez bien qu’il ne s’agit pas uniquement de dissiper des ombres, lire est une profusion de vie.
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Une occupation délicieusement abrupte entre la vocation et le dilettantisme.
- Le 04/06/2015
- Dans Pneumatiques
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Existe-t-il de bons emplois pour une vie ? Je veux dire autre chose qu’un métier de subsistance. Quelque chose entre la vocation et le dilettantisme. Une occupation délicieusement abrupte pour laquelle il reste possible de se hausser sur la pointe de valeurs extrêmes, où l’on ressent vaguement l'évidence brutale de l’aventure, de la vie tumultueuse. A-t-on découvert plus pure profession que celle de bénédictin, meilleure situation que celle d’écrivain maudit, plus enviable condition que celle de mousquetaire, meilleur projet que celui de dandy désinvolte ou de cap-hornier ?
...pour Julius Falco
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Vie Aristocratique : jeu, défi, honneur, séduction.
- Le 02/06/2015
- Dans Pneumatiques
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S'absenter quelques siècles et revenir... Aristocratie de la désinvolture...
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La mère, la camionneuse et le psychanalyste
- Le 31/05/2015
- Dans Ligne de faille
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De la trouvaille perverse de la paternité maudite par Œdipe, au dogme d’une maternité indépendantiste qui sera vomie par Electre, nous avons essuyé tous les desseins crasseux des psychnocrates de la famille, subi tous les caprices du planning familial, accusé toutes les bassesses de la politique dite du progrès… Nous sommes passés de la permanence du bûcher à l'industrialisation de la procréation où la réalité du féminisme serait une camionneuse mère-fille en topless qui se tape des éphèbes dévirilisés dans les toilettes des motels de banlieue…
Il est entendu que la « mère » est cette beauté naturelle qui ne convient pas à cette laideur-là… Je voulais juste témoigner de l’existence de mères instinctives, héroïnes sulfureuses, rebelles, méditerranéennes et fougueuses. Je fête cette vraie représentation de la femme unique, divine, sensuelle, maternelle, aristocratique et fière.
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J'ai le noir flamboyant !
- Le 29/05/2015
- Dans Pneumatiques
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La nuit est bien seule quand je ne suis pas là !
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Gargarisme de mots puissants dès l'aube !
- Le 27/05/2015
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Renouer avec la prose impérative !
Écrire pour agrandir la vie.
Je veux que chaque mot compte...
Partir quelques temps dans l’exil de l’écriture
Gargarisme de mots puissants dès l'aube !
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Offrez-moi un fusil, le lendemain je suis dans les faits divers.
- Le 25/05/2015
- Dans Pneumatiques
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En philanthrope, je nourris l’idée d’être tueur professionnel ou tireur fou. Commettre un crime, histoire de récupérer un peu de dignité. Puis négligemment sauver mille vies...
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L'Homme actuel est inacceptable.
- Le 23/05/2015
- Dans Ligne de faille
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L'Homme actuel est inacceptable. Il lui faut retrouver l'audace d’une intolérance décomplexée. Lui dire que dans un ordre ancien et effondré, il était empereur, fumeur d’opium, trafiquant d’armes, ivre, flamboyant, cultivé, couvert de femmes, que l'aube hirsute et débraillée lui appartenait tout comme la nuit. Que sa conversion à l’actualité, à une modernité, calée entre le quinoa et la culture geek, ne peut-être sa seule ambition pour affronter la callosité des jours. Toutes les époques poussent à l’arrogance, celle-ci également. Il faut s’en convaincre, prendre de court l’immédiateté, quitter l’illusion pour une vie qui arrache les tripes et le cœur…
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Actualité : où en sommes-nous du naufrage de la politique ?
- Le 21/05/2015
- Dans Coupure de presse
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J'attends Fabius, sa bouche moueuse, son port de tête vide comme un homme occupé. Les mots qu'il va trouver pour dire que c'est un bel exercice diplomatique digne de la France. La pochette qu'il aura. Le tissu de sa veste. Sa façon d’être ennuyeux, d'une manière languine, dans le pur et divin abrutissement des jours qui passent. Suivre sa carrière dévergondée dans le gauchisme. J’attends toujours Fabius avec une impatience anxieuse : où en sommes-nous du naufrage de la politique ?
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La vie en forme de proue
- Le 19/05/2015
- Dans Affiche
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La vie en forme de proue
Henry de Montherlant
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Morsure de la vague, goût du sang bleu
- Le 17/05/2015
- Dans Pneumatiques
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Forbans capricieux, inflexibles...
Préméditation de l'amitié,
Communauté perdue.
On recevait poste restante…
A l'ombre de la grand-voile,
Cernés par la pluie,
Lorsque le silence affronte le ciel.
Là-bas, la mer...
Une vie sans littoral
La vigie : Mer ! Mer ! Je vois la mer !
La mer et nous,
Morsure de la vague,
Goût du sang bleu.
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Quand je serai saoul, je ferai une confession générale…
- Le 12/05/2015
- Dans Ligne de faille
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On aimerait parfois prolonger ce temps à boire des petits verres de mezcal dans un bouge en compagnie d'ignobles créatures. Etre ce gentilhomme de fortune collé à la poussière, à la sueur, au sel, aux basses besognes de l’alcool et des fièvres... Etre de nouveau cet homme face à une certaine tentation. On aimerait retrouver la buée collée sur les verres, les orages éclatants et lourds, la touffeur d'un été qui se prolonge… On aimerait retrouver ce temps de la quête, à la recherche d’un instinct, d’une femme ou d’une mer pour se sauver. On aimerait retrouver ce temps pour savourer de nouveau le goût de la victoire sur soi.
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Actualité : Fidel à mort
- Le 11/05/2015
- Dans Coupure de presse
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Cuba, une grille de lecture tropicale de la vie stalinienne : une étrange alliance de la brute, du bureau et du sucré. Les politiques y sont grossiers, les dictateurs excentriques, les truands chaleureux et susceptibles, l’administration vérolée, les femmes trompées mais plantureuses, les hommes ivres mais élégants et les écrivains neurasthéniques… le caractère sordide d’une réalité politique sanguinaire nappée avec un zeste de Piña colada, de Cayo Largo et de mensonge. Voilà le coquetèle proposé aux visiteurs obséquieusement décalés et aveugles. Quelle indécence morbide cette fidélité aux vieux mirages d'une si belle révolution vue de Saint-Germain-des-Prés. Imaginons un instant la fête de la bière à Auschwitz avec grosses saucisses et nattes blondes.
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Soyons des vivants maudits, forts et joyeux.
- Le 09/05/2015
- Dans Ligne de faille
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Tiède à vingt ans, c’est être froid à quarante. La tiédeur c’est la laideur de la mort précoce. Soyons des vivants maudits, forts et joyeux. Le réel mérite un effort, un élan, un combat. Pas de pitié pour les tièdes, pas d’indulgence pour les tristes, aucune amabilité portée à notre époque morte. Il faut inquiéter les prudents, et cela exige bien un peu de sang, de sueur et de larme. Il y a une palpitation, un appel de sens, un scintillement qui a besoin de nous. L’existence a besoin d’incandescence pour rester vivante longtemps Après, il sera trop tard ... La nuque tailladée par le soleil faisons la moisson d’excès… Aux lames citoyens… allons… fouillez bon sang… fouillez le sang.
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L'heure des lions !
- Le 07/05/2015
- Dans Citations
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En été, à l’heure où les lions vont boire, les belles étrangères ont des indolences de grands animaux autour de la fontaine […]. On les devine prêtes, pour un peu d’audace, à rendre, dans un lit ou sur le sable, le soleil absorbé tout le jour sur les plages.
Frédéric Musso, prix Nimier 1975 pour la Déesse
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Actualité : Retour à la pénitence urbaine...
- Le 05/05/2015
- Dans Coupure de presse
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Retour à la pénitence urbaine, au fantomatique entre les hommes : le téléphone, internet, la politique. Replonger dans ce simulacre excessif de vie… parler fort, rigoler fort. On croit observer, on ne fait que se laisser distraire… tout le monde écrit, plus personne ne lit. Nous en sommes là : vivre ensemble, mourir seul... L’Homme est mort…. définitivement. Tout doit disparaitre !… liquidation total ! … ambigüité !
Terrasse : une gorgée de solitude après m'être emmêlé avec tout ce monde.
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Le célibat, cet enlisement tragique !
- Le 03/05/2015
- Dans Joyeuse sédition selon Matthieu
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Ah ! le célibat, cet enlisement tragique, cette désolation, ce pathétique journal de la médiocrité aux plaisirs anxieux, confondant les petites habitudes et les grandes traditions, végétant dans une maison de famille parée d’antiquités aux grands airs bourgeois… Vous en avez surement croisé de ces célibataires à « l’irritabilité nerveuse de petite maîtresse ». Misogynes coincés entre une lecture homosexuelle et une appréhension onaniste de la vie amoureuse, songeant, coupe papier au clair, à une vie ombrageuse, aventureuse. De ces collectionneurs de soldats de plomb qui, n’ayant jamais trempé dans le moindre bain d’animalité, de virilité, ayant rêvé de devenir guerrier, puis chasseur, puis collectionneur d’armes, terminent porteur de gerbe auréolé d’un grand prestige auprès de mille putains suries qui finissent par faire un portrait cubique d’une femme jamais réellement approchée. Saloperie d’ersatz de vie qui ressemble bien moins à un parcours initiatique qu’à une suite de faux départs.
Je les hais ces vieux garçons à les entendre prêcher leur vice en jouant de la confusion des termes avec le solitaire, l’ermite ; d’avoir séquestré le mot solitude pour l’abuser ; d’avoir usurpé la réputation d’illustres excentriques pour se parer de leur similitude approximative. Je les déteste ces vieux beaux d’avoir participé, sous couvert de libertinage, à la profanation moderne de la femme pour y placer leur culte du nombril. Plus encore d’avoir contribué à la désacralisation du mariage tourné en mascarade de burlador, pour prescrire leur dépendance aux cartes postales pornographiques, leur attachement aux collections de timbres exotiques, leur inclination à la consommation d’un compte épargne-temps dédié aux lectures mal assimilées, au golf et aux voyages interlopes. Je les vomis ces vieux égoïstes décadents, oisifs perdus au fond des saunas, des fins de soirée et des fauteuils club… incapables finissant leur cycle, sans enfant, en patinant de vieux chiens et de jeunes pages entre deux giclées de mélasse stérile.
Comment notre société en est arrivée à draguer ces tâcherons de l’individualisme ayant abandonné la vie par succession de petits caprices ? Comment ces déserteurs de la bastide familiale, ces ilotes coincés entre les laids et les médiocres, ont-ils pu colporter l’idée qu’il pouvait exister une éthique du célibat en dehors de celle des ordres religieux ? Comment expliquer cette adoration de soi proposant comme règle une série de variations sur le thème d’un moi libidineux, étriqué et cruellement dépourvu d’ambition.
Laissons crever les célibataires, la réalité de la bastide et du clan est une expérience à tenter ! Celle qui va de quelques moments de solitude à l’extrême de la solidarité, celle faite de sang, de joie, de sueur et de larme. Celle du courage de l’amour unique d’une très belle femme absolument intolérante, faite de maintien, de corps et d'esprit. La plus belle femme est une déesse joyeuse baignée dans une infinité de féminités... ses seins font d’elle une mortelle. Dieu que ma femme est belle ! La puissance de la joie est ici. Seul l'amour achevé est parfaitement romantique... On se fout des principes de la modernité portés par ces arides personnages, on veut des lignes de folk, l'amour, la littérature dégagée, l’amitié, l’art. Revenir à la base, se gorger de ce partage. Pour la vie, seul compte l'ordre naturel d’une femme et d’un homme unis, la beauté naît de cette équation.
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La joie est un bonheur fanatique
- Le 01/05/2015
- Dans Pneumatiques
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La joie est un bonheur fanatique, aristocratique, inutile, suspect qui est insupportable à notre siècle terne et comptable. La joie ne consomme pas, ne dépense pas, ne s’envisage pas sur un plan quinquennal. Elle explose, démantèle, régénère, elle est faite pour les cycles solaires : se coucher, se lever, briller, fuguer, revenir, réchauffer, couver. La joie, dilapide dans l’amour, l’amitié, les serments, les valeurs… toutes ces choses légères, instables et explosives. Regardez le bonheur, lui, il a besoin d’un canapé, d’un frigo, d’une voiture, d’une maison, d’un compte en banque, d’épargnes…Sa grasse plénitude prospère dégouline sur toute une vie étale. Le bonheur c’est l’euro million à portée de main de n’importe quel imbécile. Je veux sortir de cette vision linéaire qui va du plaisir au bonheur. Je suis fait pour l’expérience brutale, héroïque et revendiquée de la joie, cette possibilité de nous élever dans une éthique exaltée et flamboyante.
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Les grands lecteurs sont de grands assoiffés.
- Le 29/04/2015
- 5 commentaires
Aborder la lecture avec timidité, en baissant les yeux, avec quelques vapeurs et de petits gestes, c'est décréter l'abstinence le jour des noces. Les grands lecteurs sont de grands assoiffés.
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Métropolitain ligne 01, train de rats.
- Le 27/04/2015
- Dans Pneumatiques
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Blue jeans, dents souriantes, alignées et permanentées, tisheurt équitable, savon bio sur tatouage ethnique, épaules effacées, metronews anorexique, casque audio, musique basique, chaussures de sport… cosmopolite par ses vêtements, sa pensée, son attitude, le quidam rejoint le flux. Ils convergent tous, en trottant, vers ces bouches dégoûtantes du métropolitain. Là, sous terre, ils se reconnaissent, se frottent, se serrent craintifs, intégrés. Ils courent, dévalent les escaliers. En bas, ils s’agglutinent encore un peu plus en attendant la rame de la Ligne 01, la jaune. Station Nation… L’écho de la rame au loin… pression. Arrivée de la rame… compression. Ouverture des portes… flux, reflux.
- « kurwa, eux être bite à cul », juge crûment ce légionnaire slave avant de rebrousser chemin pour une promenade au grand air qui convient mieux à sa carcasse robuste comme à sa tenue soignée.
Dans le wagon, leur nid de quelques minutes, ils ne parlent plus, ils couinent… des bribes de chansons, un borborygme à la dégustation d’un starbucks au donut, un gloussement à la lecture d’un gros titre racoleur et décalé… ils sont chez eux, se remaquillent les lèvres dépulpées, se coiffent le poil sec, se curent les griffes… comportement de rat social.
Le rat dominant a son portrait partout sous forme de publicités interchangeables en format xxl, qui délivrent le même message subliminal à 80 Km/h. Il leur parle dans les écouteurs, branchés directement au cerveau. Il leur écrit sur des tracts qu’il distribue gratuitement à l’entrée de ses grandes bouches…
Sale siècle. Efficacité redoutable de la toise universelle.
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Vivre de tourments, de mer, de démence.
- Le 26/04/2015
- Dans Fais tes Humanités
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Irrécupérable, je n'aime que le goût du sang, le danger, la roulette russe, le vent, la mer, l’amour unique. On ne fait rien de grand sans ces lueurs froides qui éclairent les âmes tourmentées, qui sont des démentis du ciel comme l'aurore ou le silex.
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Littérature, kidnapping et pornographie
- Le 24/04/2015
- Dans Pneumatiques
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Une photo exhibant une citation surlignée, un bout de doigt tenant le livre écartelé, offert à tous les regards, le titre en haut de la page dans le cadrage, en surplongée... Le photographe nous force à regarder... L'environnement est toujours informel ; un bout de plage, un balcon, une chambre dans un éclairage pisseux, un extrait de jambe pour les jeunes filles. On sent une honte refoulée... L'image dispute la vulgarité exhibitionniste d'un décor de porno ou d'une caméra amateur fixant l'otage bâillonné, souillé. Une preuve qu'on détient bien le livre, qu'on l'a effeuillé... une preuve de lecture, une "evidence" disent les Brits, comme il existe des preuves de vie pour les otages. Car il s'agit bien de ça : le livre, l'auteur, la citation sont pris en otage par ces petits rongeurs de littérature. Bientôt on trouvera la littérature enfermée dans des clubs privés pour des stripteases avec des clips d'experts pratiquant une dissection en direct.
Pour ma part, j'ai la lecture privée, pudique voire égoïste...
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N'emportez que le strict nécessaire !
- Le 23/04/2015
- Dans Pneumatiques
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N'emportez que le strict nécessaire !
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Actualité : Je vais me débarrasser de ma tolérance
- Le 22/04/2015
- Dans Joyeuse sédition selon Matthieu
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Je vais me débarrasser de ma tolérance comme un animal ronge sa patte prise au piège. Qu'est-ce que la tolérance, sinon la compromission érigée en vertu, pire, comme une interdiction de la possibilité d'être soi, un reniement, un confinement, une mise en subordination systématique au collectif. Nous sommes eux et plus jamais soi... Notre tolérance est débauchée. Je crois qu'il faut se radicaliser. Nous n'avons rien d'autre pour la récupérer dans sa vraie définition. Il faut s'y mettre ! L'inertie est un mauvais chemin. Il faut répondre par le feu, en abondance, ébruiter les souffles de colère intransigeante. Le faire dès l'aube parce que l'aube impose un rituel qui rompt avec la nuit, avec l'accoutumance du noir des cauchemars. Toute aube est parfumée de violence, sinon il n'y a pas de soleil.
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Feu sur les mélancoliques !
- Le 21/04/2015
- Dans Pneumatiques
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Il n'y a pas de tristesse envoutante, c'est une tromperie comme la gaité mélancolique... Tout ça c'est de l'arnaque, le jeu truqué de charmantes demoiselles qui vous refilent la chtouille en vous faisant de l’oeil.
Feu sur les mélancoliques ! La vie est une journée qui mérite d'être vécue.
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Actualité : L'acédie, ce mal être, cette négligence si doucement vaniteuse
- Le 20/04/2015
- Dans Coupure de presse
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L'été qui s'annonce sera sale, écoeurant, surpeuplé et un peu sanguinaire aussi. On trouvera de tout sur les plages. En rang d'oignons, on y observera de longues jeunes filles alanguies, encore diaphanes, cherchant le soleil comme les tournesols : dernier éclat des congés payés que l'on finira par regretter, comme on regrette les si belles cabines de plage de Grandville. On découvrira encore des mammifères marins échoués, le ventre plein de sacs plastiques vantant des produits frais et bio... des nappes de pétrole en Bretagne et, cette année... des boulettes de sang chrétien coagulé sur la Riviera.
Car au début de cet été précoce, les vents chauds nous apporteront de nouveau l'écho des cris des égorgés coptes qui sonnent la marche des trompettes d'Aïda pour l'arrivée triomphale des clandestins-migrants sur nos serviettes de bain. Anciens tyrans en fuite et nouveaux sanguinaires libérés arborant des tisheurts de Mickey comme autant de drapeaux blancs. Tous sous la même bannière finalement, les voilà vomis par des vieux pétroliers voués à la déconstruction dans les chantiers de la banlieue occidentale avant d'être recyclés pour un dernier voyage, jusqu'aux premiers sables aux senteurs de monoï, où ils brûleront comme les vaisseaux d'Agathocle de Syracuse : plus de recul, la victoire ou la mort. Les voilà, chevaux de Troie posés dans cette Europa assiégée en vain depuis des décennies et enfin à portée de main armée. Cassandre se fait bronzer sur les plages de la mer Caspienne, Laocoon est porté disparu lors d'une mission humanitaire à Lampedusa. Plus personne ne viendra prédire nos malheurs futurs.
La fausse misère devient une vraie panoplie. Les vendeurs de glaces vanillées seront remplacés par les officines d'aide, tenues par de crasseux athées de profession et de confession. L'acédie, ce mal être, cette négligence si doucement vaniteuse qu'affichent nos contemporains bronzés, fera le même accueil à ces migrants qu'autrefois à l'arrivée d'un nouveau parfum de glace exotique. Les salauds... L'infusion de thé de 17h00 n'aura bientôt plus le même goût sur la terrasse de l'Hôtel du Cap Eden Roc, la bière du PMU du coin sera interdite pour raison d'harmonie confessionnelle et pour éviter les rixes nocturnes.
La pénitence malheureusement sera plus lourde.
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Non sans un certain orgueil
- Le 19/04/2015
- Dans Affiche
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Et chaque matin, non sans un certain orgueil, j'entends le diable s'écrier : "Et merde, il est debout !"