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Actualité : Humanités
- Le 17/04/2015
- Dans Coupure de presse
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Éradiquer le grec et le latin, drôle de réponse aux barbares !
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Baïonnettes aux crayons
- Le 16/04/2015
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On n’écrit pas comme on tire en l'air… On écrit au corps à corps, monté sur les étriers, sabre au clair !
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Devoir quotidien
- Le 15/04/2015
- Dans Pneumatiques
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Tenir l’exigence, ne pas abdiquer. Sinon qui nous consolera de nous-mêmes ?
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Je crois simplement en la femme divine
- Le 15/04/2015
- Dans Pneumatiques
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Il y aurait un érotisme chrétien, caché, nocturne et un érotisme païen, exhibitionniste, diurne. Je crois simplement en la femme divine, solaire, lunaire, intégrale mais aussi de chair et de volupté.
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Je vous écris de la cabine N°6
- Le 13/04/2015
- Dans Pneumatiques
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Le cargo sur l’horizon bleu, traçant sa route au pétrole et à la fatigue des hommes. La fumée grise des pipes, des cheminées et les dernières brumes de l’aube. Balancer par-dessus bord les vieux mots, larguer les haines, les mensonges pesants, … revenir à la simplicité, prendre conscience de l'admirable, du fulgurant... il y a quelque chose d’immensément grave à ne plus savoir goûter la simplicité…
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Actualité : Terrasse Parisienne
- Le 10/04/2015
- Dans Bibliothèque de combat
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Terrasse Parisienne... J’écoute, j’observe… conversations inutiles … baudruches boursouflées. Terrible sacralisation du rien dont on a fait le programme de l'humanité. C’est l’ornement du vide, l’aveu d’une fascination absolue du néant.
Je replonge dans ma lecture La nuit vieille d’Armel Guerne... Il faut battre le rappel des grands textes... échapper à la médiocrité, renouer avec la prose impérative...
L'exigence cette autre forme de l'orgueil !
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Les suggestions des contre-jours...
- Le 09/04/2015
- Dans Fais tes Humanités
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J'aspire aux perspectives épurées à la Wim Claessen, aux espaces purs qui viendraient nourrir mon imagination, aux suggestions des contre-jours... Toute grande étendue silencieuse est une invitation à l'aventure, une promesse de départ, une interrogation.
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Actualité : Les douces dérives autour de minuit
- Le 08/04/2015
- Dans Bibliothèque de combat
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Soirée vodka... Nous avons accueilli la nuit avec quelques offrandes : livres, musique, amitié et alcool fort. Il y a des dieux à ne pas fâcher.
- "Celui qui se ment à soi-même est le premier à se sentir offensé". Dostoievski dans Les Frères Karamazov.
- "Mentir, c'est désespérer de soi". Jean-René Huguenin.
- La filiation comme un rebond...
- Dostoievski, Huguenin, c'est pur comme de la vodka blanche.
L'alcool réveille en nous des sentiments absolutistes. Dernières notes de Miles Davis dans Around The Midnight... Nous tenons la barricade encore quelques heures et guettons le jour le pied ferme.
... avec Pol Saint-Lazare
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Les enfants gâtés sont des tueurs en série
- Le 07/04/2015
- Dans Pneumatiques
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Tout narcissique est d’abord un enfant gâté, un tyran. A l’âge de raison il devient tueur en série ou criminel de guerre.
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La joie est une conquête explosive
- Le 03/04/2015
- Dans Pneumatiques
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Le bonheur ! Le bonheur ! Etrange étoffe sucrée, lourde et inconfortable. Moi j’ai toujours préféré la joie… ça sent le soleil, la légèreté instantané, la pureté. La joie, elle ne va pas au p’tit bonheur la chance, elle explose !
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La lecture est une fièvre utile !
- Le 02/04/2015
- Dans Citations
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Il me semble très important de développer, aujourd’hui, l’insolence et la polémique, bref : l’écriture de lutte.
Dominique de Roux
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Actualité : L'hiver bascule, décline, c'est l'heure de se perdre !
- Le 02/04/2015
- Dans Coupure de presse
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L'hiver bascule, décline. Il a voulu durer un peu plus que ce qu'autorisait le solstice. Mais il se dissout maintenant dans les verts qui explosent, les bleus, les ocres. Un besoin accru de chaleur marque tout. On allume de nouveau nos cigarettes au chalumeau et renaît la tentation d'un romantisme aux cheveux courts sous un air entêtant de La Traviata. On sent l'excès partout : le soleil éclatant et défié par le vent sec, le sang taurin des ferias, la féminité compliquée sous des robes simples, les rasades de Bardolino… La nuit et la tendresse urbaine sont enfin terminées. On abandonne les idées de naufrage et on est de nouveau ému par la mer… C’est l’heure de se perdre !
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En attendant la prochaine déclaration de guerre...
- Le 01/04/2015
- Dans Pneumatiques
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A attendre l'ouverture de la chasse, le début de la saison de tauromachie, la prochaine déclaration de guerre, je constate que la guerre est ma vraie langue maternelle.
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Actualité : 10 500 suicides de hipsters
- Le 31/03/2015
- Dans Coupure de presse
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Je me lève, je me lave, je me rase… « Je » est le personnage principal ! Ces actions sont les seules paresseuses de la journée. Les seules avouables sans travail préparatoire. Le reste est une explosion soudaine, éblouissante, caniculaire, comme un bon roman noir ou une tragédie grecque, qui sont de la même veine ancienne, instable. L'illusion théâtrale trompe toujours les naïfs. Les autres aperçoivent l’unité secrète se déployer. La femme, les fils y sont les acteurs avec les amis rares, la bastide et la mer … En face vous trouvez Dédé le Faux en comédien exubérant et en second plan quelques acteurs muets (les cadavres), des masques futiles accompagnés de dorures inutiles (les contemporains) et quelques urbains aux épaules effacées (les fantômes). Le charme, les rêves, les valeurs - j’en oublie sûrement- forment les chœurs armés de fusils mitrailleurs et d’espérances implacables.
Le théâtre est un terrain de jeu en phrases serrées, en péripéties intenses, en rafales claquantes, en fraternité, en coulées de sang nécessaires. Tout souligne l’héroïsme de notre personnage. Il y a l'action, la palpitation. On y croit. On a peur. On rit. On vit.
Il y a de moins en moins de spectateurs. Partis à la recherche d’effets spéciaux, pulsionnels, en rupture, ils choisissent le roman SF pour cultiver leur angoisse collective tout autant que leur abandon de la réalité.
Cette année 2015, on comptera en France 10 500 suicides.
Moi, tous les matins je me lève, je me lave, je me rase…
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Actualité : Le pire quart, de minuit à quatre heures du matin.
- Le 29/03/2015
- Dans Coupure de presse
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Cadre : Nuit, vodka, sentiment absolutiste, cri de guerre !
Dialogue : … [Interlocuteur abasourdi]
Idée : Concevons une pensée nocturne pour les vocations animales.
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Seuls les titans fermeront les brèches
- Le 28/03/2015
- Dans Ligne de faille
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C’en est fini de toute vie intérieure, l’homme moderne n’est qu’extérieur, apparence, bronzage, pulsions mégalomaniaques, sourire peroxydé, babillage. L’espace entier est occupé par cet extérieur. Tout y collabore : la mode, la doxa, la parodie sociale du bonheur, la conviction de la nécessité de l’autre. Le vide de l’apparence a rang d’existence. Avec la télévision ce vide se répand. Avec les transports il va partout et de plus en plus vite. La vitesse, le vide… et, en suspension, des baudruches philosophico-gourouesques biographées officiellement, des baudruches politico-publicitaires stampelisées, des baudruches sectaro-laïcardes télégéniques qui, comme des bouées, marquent les points de contrôle obligatoire. Pour filer la métaphore marine, si d’aventure quelques consistances venaient à perturber la course en boucle, des balises de danger, aux couleurs angoissantes, seraient exposées à la vue de tous : attention risque de naufrage, d’ancrage, de ne plus être dans la course. La machine est faite pour mettre en déséquilibre, pour prendre dans le flou de la vitesse, pour aspirer dans le vide du siphon. Elle satisfait une logique de la fuite.
Peut-être existe-t-il encore quelques résistances. Je veux dire des pleins, des vies intérieures… forteresses solides, navires ancrés. Mais la vitesse, le vide gagnent du terrain… Les pleins ne forment plus un front de résistance… leur force est discontinue, éparpillée, fragilisée, inaudible, donnant cette impression relative d’être au ralenti. La digue rompt par blocs entiers. Seuls les titans fermeront les brèches. Ils les colmateront de leur mémoire séculaire, de leur goût de l’aventure, de leur différence, de leur transparence, de l’exigence, de la clarté, de leur intériorité, de tout ce ciment qui s’oppose au vide. Ils briseront la danse macabre, la ronde infinie, paroxystique, stérile, vaine pour reprendre la semence de la Terre, la marche en avant...
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Le processus de l'ivresse
- Le 26/03/2015
- Dans Bibliothèque de combat
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En ivresse, je suis plus Malcolm Lowry que Charles Bukowski… je veux dire que je suis pour l’écriture qui sombre entre lumière et ténèbres, pas pour l’homme qui se démantèle. L’homme, je le préfère damné mais fier.
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Actualité : Nous avons osé Twitter...
- Le 25/03/2015
- Dans Coupure de presse
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A l'abordage de Twitter ! le torpilleur s'appelle @TIgnota... il faut immédiatement allumer tous les boutefeux qui se présentent, s'accaparer l'espace, imposer son impérialisme, prendre corps en tout lieu, se mettre en évidence... Répondre à l'injonction conquérante et insolente : nous sommes de tous les combats !
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Actualité : En attendant l'heure d'été !
- Le 24/03/2015
- Dans Coupure de presse
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Petit matin… ciel brouillé, café noir, serré, presque solide… sans sucre. La brume fait encore le trottoir. Les citadins se déplacent à voix basse, passent sous l’ombre des murs. Nul autre moment parle comme celui-ci de l'ennui des urbains.
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J'ai des ambitions d'été
- Le 24/03/2015
- Dans Pneumatiques
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J'ai des ambitions d'été, de plein soleil... des envies de rhum, d’exécutions et d'auteurs italiens.
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Actualité : veautez !
- Le 22/03/2015
- Dans Coupure de presse
- 1 commentaire
L’homme politique contemporain, cet extrait mesquin de dictateur stalinien, d’arracheur de dents et d'antihéros est finalement bien fait à la bassesse du bulletin de vote anonyme : il est élu par des corbeaux.
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Actualité : La mer, les touristes et les crabes
- Le 21/03/2015
- Dans Coupure de presse
- 2 commentaires
- "Oh, la belle bleue", criaient-ils, face au vent qui s'engouffrait dans leurs gueules béantes, se mêlant aux frites et aux sandouiches gras...
Ils étaient là sur le quai, ignares du grand large, des pêcheurs, de la solitude... agglutinés comme pour une répétition du feu d'artifice du 14 juillet.
Je me mis à rêver d'une grande vague profane pour balayer tous ces touristes venus voir la 'Grande Marée' comme ils visitent les basiliques... Une belle fulgurance assassine de la nature ! Aux crabes toute cette cohorte urbaine...
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Qu'avez-vous à dire pour votre démence ?
- Le 20/03/2015
- Dans Pneumatiques
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Bien pire que la débauche des corps : la débauche des âmes...
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Le destin s’impose
- Le 16/03/2015
- Dans Pneumatiques
- 6 commentaires
Je ne suis convaincu que par les trajectoires extrêmes. L’homme, déjà père, au bras d’une femme complexe ou bien l’homme, solitaire, ascète, ermite. L’héroïsme rayonne dans ces deux destins.
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Actualité : Autres échos
- Le 14/03/2015
- Dans Coupure de presse
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Pudiquement on hésite encore à exhiber tous nos "Autres échos" sur ce blog. Chez nous, dans nos bibliothèques de combat, nous n'avons cependant pas hésité à placer la désespérance gaie de Céline à côté des nausées de Sartre, même si le caractère sordide de l’étreinte nous glace encore. Aujourd'hui, nous osons deux adresses : les sites de Thierry Marignac et de Bruno Deniel-Laurent ; en attendant la taureaumachie, le rugby, la chevalerie, les combats perdus de l'Histoire, la vitesse, les moto anglaises, madame de Sévigné au bras du cardinal de Retz et toute la littérature baroque.
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La joie sombre écrasée par le soleil
- Le 12/03/2015
- Dans Pneumatiques
- 2 commentaires
Je suis de taille à assumer ce paradoxe crucifiant : je suis fait pour la joie sombre écrasée par le soleil, éprouvée au feu de la négation et carbonisée par excès de lumière.
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Le péril de l’ennui
- Le 10/03/2015
- Dans Pneumatiques
- 4 commentaires
Dans certains états d'âme, l'aventure violente est une conspiration ouverte contre le péril de l’ennui.
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Ces gros mots qui paradent
- Le 08/03/2015
- Dans Pneumatiques
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Mon esprit répugne à l’usage excessif de vocables prestigieux depuis qu’ils sont mis sous surveillance, estampillés monopole d’Etat… La liberté et l’égalité, par exemple, sont plus des chevaux de Troie que des chevaux de course. Je préfère aujourd’hui croire aux mots de chair et de sang, aux mots qui hurlent ; comme l'amitié, la famille ou le courage.
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Les derniers poètes de la gratuité absolue
- Le 07/03/2015
- Dans Citations
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Les hommes de guerre sont de l’espèce qui se rase pour mourir. Ils croient à la rédemption de l’homme par la vertu de l’exercice et du pas cadencé. Ils cultivent la force physique et la belle gueule, s’offrant le luxe des réveils précoces dans les matins glacés et des marches harassantes pour la joie de s’éprouver. Ce sont les derniers poètes de la gratuité absolue.
Jean Larteguy
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Actualité : Staline ne reviendra plus
- Le 05/03/2015
- Dans Coupure de presse
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05 mars 1953. Mort de Staline. Une nouvelle probablement sans importance aujourd’hui. Mais qui fait tout de même plaisir.
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Cette fatigue amoureuse
- Le 02/03/2015
- Dans Citations
- 2 commentaires
N'est-ce pas la part la plus excitante de leur beauté, cette fatigue amoureuse qui vitre et cerne leurs yeux et leur durcit un peu le visage.
Paul Morand
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Actualité : La prolifération des berniques
- Le 28/02/2015
- Dans Coupure de presse
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Bansky à Gaza, c'est Leoh Ming Pei au Louvre, ou Marion Cotillard en Indonésie... l'installation définitive des berniques sur le corps du vieux monde.
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Debout poète, foutons un joyeux bordel
- Le 26/02/2015
- Dans Ligne de faille
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Quelle immense tromperie cette politique pratiquée par des hommes tronqués qui ont été incapables de prendre en compte leur propre jeunesse, et qui se proposent d'imaginer celle de leurs enfants. Mais les enfants n'en font qu'à leur tête, roulent à pleine vitesse dans les contre-allées, ont de grands rires décontractés, taillent la vie à grands coups d'insolences ciselées, vont trop vite pour s'embarrasser d'un déambulateur.
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J’ai dit tout le bien qu’il fallait dire de l'hiver, mais il faut qu'il parte.
- Le 22/02/2015
- Dans Citations
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Voici un peu de vent et de soleil : ce qu’on aimerait exactement être.
Frédéric Berthet
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Actualité : Un jour au salon de l'agriculture
- Le 21/02/2015
- Dans Coupure de presse
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Ce ton que prennent les hommes politiques, identique qu’ils s’adressent aux hommes de la rue ou aux bêtes du salon de l’Agriculture, c’est celui des marchands d’esclaves.
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L'ultime citadin
- Le 19/02/2015
- Dans Pneumatiques
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L'ultime citadin : Parc Monceau ? Déjà la campagne !
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Asservis à la nécessité
- Le 17/02/2015
- Dans Ligne de faille
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A l’ère du règne de l’utilitarisme, la culture semble avoir du mal à se justifier dans les milieux politiques subjugués par l’économie. La démocratie semble y trouver son compte à ne savoir proposer que des plaisirs faciles asservis à la nécessité. Ce n’est pas la révolution qui a eu raison de l’aristocratie spirituelle mais la motion moyenne.
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Tabula Rasa
- Le 15/02/2015
- Dans Ligne de faille
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Tabula Rasa, ultime barbare annonçant la civilisation mythique !
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Actualité : Les plus belles femmes sont joyeuses
- Le 13/02/2015
- Dans Coupure de presse
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Les plus belles femmes sont joyeuses. Les autres feignent la tristesse pour faire croire à une dimension tragique capable d’expliquer leur laideur intime. Je vote pour Geneviève Dormann, contre Françoise Sagan.
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Actualité : Fantasmes et ennui
- Le 11/02/2015
- Dans Coupure de presse
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Le cinéma du mercredi… les media se pâment devant le film 50 nuances de Grey en le présentant comme une variation crédible des menottes sordides de Strauss-Kahn et des seins martyrisés d'Alexandra Shevchenko. Une claque sur les fesses, des coups de fouet, deux prothèses plastoc, quelques ustensiles pour chiens, un prénom féminin exotique et le puritanisme anglosaxon fantasme là où s'ennuie le sang latin. A Bayonne, comme à Rome ou à Séville les femmes incandescentes, maternelles, méditéranéennes, beautés intelligentes et rayonnantes entrevoient, par contraste, l'extrême de leur charme antique.
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Je fais le pari de ne pas être seul…
- Le 09/02/2015
- Dans Joyeuse sédition selon Matthieu
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Précieux et bavards, voilà ce que sont ces imbéciles qui attendent l’ultime combat solitaire, le moment tendu, le surgissement de l’aventure, pensant avec prétention y tenir le rôle de leur vie ; ce rôle qu’ils répètent indéfiniment dans leurs écrits sans danger, dans leurs songes confortables, dans leurs espoirs dénaturés. Cédant à cette grandeur labile et chimérique, ils s’interdisent le courage de la vie qu’ils dénoncent avec mépris. Malsaines petites ombres incapables de saigner, de cracher, de hurler, d’aimer, de jouir, de se brûler au feu qu’ils admirent tant de le voir agrandir leur reflet noir. Rien ne leur arrive finalement, ils meurent bourgeois, célibataires matzneviens, masturbateurs maladifs abonnés aux revues licencieuses, les yeux cernés de noir, le teint pâle et le bide flasque. Icônes piaculaires de ce qu’ils auront honnis toute leur chienne de vie. Ce cauchemar est la corruption d’une certaine jeunesse résignée, et assurément du plus grand nombre. Ah, ce nombre-là qui absorbe sournoisement cette jeunesse-là. Que de trahisons, de renoncements, de désertion il lui aura fallu pour préférer la noirceur flatteuse et infinie de l’utopie au rebours de l’exaltation folle et vertigineuse de la réalité. Que de rumeurs grandiloquentes il aura diffusé sur la vie pour imposer son succédané contemplatif, son ersatz. Envoyant ses disciples colporter l’idée que la vie n’est qu’une fraternité désespérée, morne, faite de couples disgracieux, de croyances douteuses et de valeurs punitives. Taillant, pour ses plus jeunes adeptes, des tuniques dans le même voile rouille qu’il appose sur la vie pour cacher la vérité.
Ce sont d’abord les hommes qui s’armeront, par habitude séculaire, des femmes aussi car la guerre ne leur est plus épargnée. Ils sont ceux qui ont vu s’installer la folie, ceux à qui on ordonne de baisser les yeux devant les vices étalés, de tourner le dos à la famille, de s’agglutiner dans les villes, de se rassasier des médias, de bouffer la graisse, le pétrole, les couleuvres et les vers, de vendre leur ventre, de se couper les couilles, de dealer leurs enfants… Ils viendront ôter l’insidieuse rouille qui, comme une gangrène, un suc gastrique, entache la vie véritable, la ronge ; et ce sera la fin de l’avancée du désert, la fin du simulacre, la possibilité de faire comparaître les mirages, de les condamner à l’errance éternelle : ombres avachies parmi les ombres fausses et traîtres.
Soudain alors, se dressera la vie. La matrice réelle, celle des printemps, celle du sang qui coule, rare, rouge, celle de la vigne, des serments baroques ni prince, ni nantis, des hommes rassasiés, des naissances, du soleil, de la bastide aux contreforts puissants, des femmes magnifiques, des forêts, des cicatrices, de la ténacité, du roc, de la dignité, des sacrifices, de l’honneur retrouvé, de la divinité… Peu de mots pour dire ces belles choses véritables dans lesquelles je m’affirme un point après l’autre ! Je fais le pari de ne pas être seul…
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Boutefeu sémantique
- Le 07/02/2015
- Dans Pneumatiques
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Lecture, insomnie, coulée d’air, intuition, café, amplification… montée sans fin d’un seul en avant … mélange fougueux… Un livre n'est pas un artifice inerte ; tout écrivain est un boutefeu sémantique.
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Actualité : Fucking Blue Boy et Doulce France
- Le 06/02/2015
- Dans Coupure de presse
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Le communautarisme est un mythe fondateur du mode de vie en Amérique. Chez nous c’est au pire le nom d’un bar louche, au mieux une déclaration de guerre.
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Je suis contre
- Le 04/02/2015
- Dans Pneumatiques
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Aujourd'hui j'ai pensé à la mort. Je n’y ai vu que des désagréments. Donc, je suis contre.
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Il y a toujours une clientèle pour la mort
- Le 03/02/2015
- Dans Pneumatiques
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Il y a toujours une clientèle pour la mort : une certaine jeunesse, les femmes aureviliennes, les soldats perdus et les martyrs. C’est d’eux dont nous nous souvenons… plus rarement des bons vivants.
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Contre révolution, bon coeur !
- Le 01/02/2015
- Dans Affiche
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CONTRE REVOLUTION, BON COEUR !
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Actualité : "Lectures vagabondes"
- Le 30/01/2015
- Dans Coupure de presse
- 2 commentaires
Ce soir, vagabondage : Naked & Warm de Bill Withers, un vin généreux et le dernier Thomas Morales… il y a cohérence.