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Ubi sunt leones : I don't want to die without a scar !
- Le 25/09/2012
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Vivre avec grandeur, honneur et beauté
- Le 22/09/2012
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Jean-René Huguenin n’est déjà plus l’enfant de l’exode estival des congés payés, bien que né à Paris le 1er mars 1936. Il est des grandes vacances de juin 1940, ce flux énorme de dix millions de belges, hollandais, luxembourgeois et français souhaitant jeter leurs baluchons sur les plages alanguies de la Riviera. « L’exode au début me plut. J’avais quatre ans, c’était mon premier pique-nique ». La grossièreté de cette guerre faite par des « écoliers punis » lui laisse quelques blessures mal soignées : l’humiliation, la souffrance … et cette fichue sirène, tous les premiers jeudis du mois, comme un rappel du vaccin de la peur !
« Nous risquions de mourir, bêtement, non pour nous défendre ou sauver notre honneur, mais simplement parce que nous nous trouvions là, sur le chemin qui allait du couteau à la plaie »
Cinq ans plus loin, au moment du reflux, quand résonnent les derniers claquements de balles, Jean-René observe avec dédain « qu’il n’y avait pas assez de lèvres pour les chansons ni de balcons pour les drapeaux. Le même peuple fêtait sa victoire. Après la terreur collective je découvrais le mensonge collectif ». Sa génération est née de ce désordre qui l’amènera à toutes les névroses d’après guerre : la liberté sexuelle, l’alcool, les produits stupéfiants, l’existentialisme et tous les abandons, les derniers pans d’une civilisation en ruines qui s’effondrent sous son propre poids d’inutilité.
Après cette longue promenade, plus rien ne vint agacer la quiétude de la riche famille bourgeoise installée à proximité de l’église d’Auteuil. Les étés, elle migre plein Ouest, face à Ouessant. Là, Jean-René, bercé par les récitals de sa mère, ancienne chanteuse de l’Opéra comique, goûte aux délices de la douce protection de sa grande sœur, Jacqueline. Le temps aussi de se confronter au déferlement de l’océan sur la Pointe Saint-Mathieu, jeu qu’il poursuivra plus tard, adolescent, avec Jean-Edern Hallier lors de « tauromachies océaniques ». Son père, René Huguenin, les rejoint plus tard, dans les derniers jours déjà raccourcis des vacances bretonnes. Les jours longs de juin et juillet étant dédiés au travail. Il avait rapporté de la première guerre mondiale, en plus d’une croix de guerre avec deux citations, une vocation pour l'anatomie pathologique qui l’amena à prendre la direction de l'Institut Gustave-Roussy (de 1947 à 1955). C’est un homme cultivé, avec l’aimable vice d’aimer les lettres. Il avait le goût des écharpes blanches, qu’il portait comme un dandy portait ses gilets écarlates.
Jean-René suit une partie de sa scolarité, celle qui marque parce que celle de l’adolescence, au lycée Claude-Bernard à Paris où Julien Gracq est un de ses professeurs d’histoire géographie à compter de la troisième. Ce professeur Jekyll and écrivain Hyde n’en gardera qu’un souvenir ému, vague et nostalgique au regard de sa propre jeunesse effacée. JRH est déjà ami avec Renaud Matignon quand il rencontre Jean-Edern Hallier pour la première fois à treize ans. Ce sera le terrible frère janusien, la part d’épine qu’on trouve dans tout, capable des pires complots comme des plus belles générosités. En salle de cours, Jean-René n’est pas particulièrement bon élève ; mais c’est un adolescent doué, une âme sensible qui règne sur la cours de récréation comme un maréchal sur un champ de bataille : avec hauteur et recul. « Il avait quelque chose en lui qui rappelait obstinément le plein vent : ce mouvement de tête fougueux du cheval sans bride, cette voix un peu coupante qui défendait assez agressivement son quant à soi. Il paraissait plutôt de la race qui brûle ses cahiers et ne s’inscrit pas aux associations d’anciens élèves. » [Julien Gracq]. Certains le déclarent grand voyou, avec ce ton que prennent parfois les mères lorsqu’elles parlent de leur progéniture ou les amantes lorsqu’elles reprennent leur souffle après un baiser fougueux. Il a ce profil de rapace des condottières et des manières de bonne famille ; une posture qui agace. Le voilà promenant légèrement une aisance physique, une physionomie : grande bouche d’archange carnassier, front haut balayé d’une mèche blonde, long cou et regard vif. Jean-René est d’une beauté surnaturelle, scandaleuse, « de ces beautés indécentes à porter pour un homme » [Jean-Edern Hallier].
A 19 ans, à la mort de son père, il débute la rédaction de son journal où il dénonce la stérilité et la médiocrité de son époque ; il le tiendra jusqu’au 20 septembre 1962 avec l’exigence de sa jeunesse et application, car il se plaisait à en imaginer une publication future. Il abandonne des études de médecine - un choix fait à l’âge où l’on veut être pompier, vétérinaire ou faire comme papa - pour préparer simultanément, loin des circuits qui mènent traditionnellement à la littérature académique, une licence de philosophie et le diplôme de l'institut d'études politiques (obtenu en 1957). Doit-on parler de la préparation à l’ENA ? Probablement pas, car dès 1956 il s’engage véritablement comme cavalier léger dans la littérature. Il peint des portraits, rédige des articles pour la revue La Table ronde et signe une longue collaboration avec le journal Arts. Il a vingt ans.
Quatre ans plus tard Jean-René Huguenin publie La Côte Sauvage. Le roman reçoit un formidable succès, quelques écrivains battent le rappel pour ce jeune homme, ils s’appellent Aragon, Gracq, Jouhandeau ou Mauriac. Le titre du roman est glissé fébrilement dans les rouages de la grande loterie du prix Goncourt sans que le destin et l’idéologie dominante ne s’y arrête. Rares sont les écrivains qui atteignent la postérité sur la foi d’une seule œuvre - Fournier, Salinger, Radiguet. Immédiatement on fit l’arbre généalogique de La Côte sauvage pour rattacher le livre à une certaine tradition du roman désengagé dans lequel vibre l'extrême de la jeunesse : donc roman de droite. Dans un style grinçant qu’il veut insolent, Patrick Besson mord inutilement comme un chien de ferme attrape le cycliste qui passe : « La Côte sauvage est l’habituel premier roman sur les vacances, les parents, les sorties, les amours » ; pour n’en être jamais sorti on pourrait le croire sur parole. Plus adroitement Michel Georis écrivait, trente deux ans plus tôt, en 1967 : « Telle quelle, malgré sa brièveté, ses gaucheries, ses imperfections, ses scories et peut-être même à cause de cela, l’œuvre de Jean-René Huguenin me paraît à la fois considérable et estimable. ». Car il y a aussi ces pics de tension graves écrits avec des grands mots purs qui ordonnent une pensée plus vaste dont on aperçoit les points d’appuis (la morale, l’amour, la mort, le stoïcisme ou le romantisme) et qui laissent augurer de ce qu'aurait pu être l’œuvre d'Huguenin si le chronographe ne s’était pas arrêté : une éthique. Michel Georis disait encore : « Jean-René Huguenin me semble avoir posé sa candidature à l’emploi de maître à penser d’une certaine jeunesse que l’on peut appeler une autre jeunesse ». Huguenin se vend sous le manteau pour cent mille ans car ses valeurs sont éternelles. Un Besson se lit dans les halls de gare, par des banlieusardes, c’est sa punition.
« Mon roman sera avant tout le roman de l'amour de la vie. L'amour de la vie au milieu des pires désordres, des pires désastres, et même face à la mort. » - Jean-René Huguenin
«Anne, ai-je passé tant de nuits à te rêver, placé tant d'espoir à percer ton secret indéchiffrable, et poussé jusqu'à cette nuit tant de soupirs, subi tant de peines, pour découvrir que mon étrange amour n'était qu'une façon d'approcher la mort ?» - Jean-René Huguenin La Côte sauvage
Sa vie littéraire, Jean-René Huguenin la débute réellement à ce moment. La certitude de sa signature apparait plus fréquemment dans les journaux et périodiques. Le Uhlan passe au galop de charge : Le Figaro littéraire, fidèlement à Arts, Les Nouvelles littéraires, Les Lettres françaises, Réalités. L’homme s’épaissit, la plume ne se prend plus les pieds dans les raccourcis, l’éthique s’affirme. Il entreprend la préparation d'un second roman tout en lançant de nouveaux projets offensifs.
Au printemps de l'année 1960, Nietzsche, le philosophe décrié, s'inscrit au fronton de la nouvelle revue publiée par les éditions du Seuil, «Tel quel», qui revendique une double filiation en se faisant accompagner de l'auteur de Monsieur Teste : Paul Valéry. Ces références prestigieuses claquent comme un étendard et manifestent le projet : s’opposer aux Temps modernes, développer une littérature, les arts et subvertir la dictature intellectuelle. Elle se réclame au départ d’une forme de romantisme et prône un "retour à la littérature". C’est un combat contre le style scientifique d’idéologues à prétentions savantes, d’universitaires aigris et de vieux beaux.
«Je veux le monde et le veux tel quel ..» - Nietzsche
«Vouloir le monde, et le vouloir à chaque instant, suppose une volonté de s'ajouter à la réalité en la ressaisissant et, plus qu 'en la contestant, en la représentant. Alors l'œuvre pourra vraiment devenir, selon les mots de Valéry, «un édifice enchanté?"
Le premier numéro paraît le 26 mars 1960. L’évènement est salué par un cocktail donné au bar du Port-Royal par le triumvirat fondateur, premier comité de rédaction : Jean-René Huguenin, Jean-Edern Hallier et Renaud Matignon, auquel est venu rapidement s’agripper Philippe Joyaux, dit Sollers, la petite bernique qui fera couler le bateau. Dans son projet d’origine la revue est dédiée à la littérature, à l'écriture, à la linguistique ou encore à la poésie, et a vocation à mettre en avant des auteurs méconnus ou controversés. Le premier numéro présente des textes de Francis Ponge, de Philippe Sollers, de Jean-Edern Hallier, mais aussi une traduction de Virginia Woolf, des notes de lecture et une enquête : "Pensez-vous avoir un don d'écrivain ? ». Quelques mois plus tard, Huguenin quitte « Tel Quel » : « il n’avait pas le cœur assez sec pour suivre Sollers » dans ses délires politiques ou scientifiques Il était trop attaché aux mots et à leurs sens pour venir à leur préférer, au bout du compte, des systèmes et des idées peu aptes à satisfaire à ses exigences passionnées, trop respectueux de la littérature, aussi, qu’il plaçait au-dessus de tout. Cette expérience l’affirme : comme intellectuel il choisit le prophétisme contre l’expertise.
Il rejoint, en novembre 1961, le Service cinématographique de l’armée de l’air pour y effectuer son service militaire. C’est lors d’une permission, le 22 septembre 1962, dans une déchirante fin d’après-midi d’automne, se rendant à Rambouillet, pour y retrouver son ombrageux ami Jean-Edern Hallier, que Jean-René Huguenin se tua dans un excès de vitesse à force de dire qu’ « il faut toujours aller trop vite ». Foudroyé dans la ferraille tordue de son automobile de légende, une Mercedes 190 SL de 1955 qu’il appelait « Clara ». « Mort a vingt-six ans, à 160 à heure », titraient les journaux. « Il était une comète, fulgurante dans le paysage littéraire » reprennent les chœurs. C’était l’époque où les romanciers aimaient bien faire la course à la mort dans des automobiles de luxe. En filigrane, le visage de Marianne, la fiancée dont il venait annoncer la prochaine venue, disparut dans les fumées de la carcasse grise. Des débris de son automobile, on sauva les feuillets de son journal dont les dernières pages datent du 20 septembre : « Ne plus hésiter, ne plus reculer devant rien. Aller jusqu’au bout de toute chose, quelle qu’elle soit, de toutes mes forces. N’écouter que son impérialisme ». Ultime message d’un romantique égaré dans son siècle.
Son « Journal » paraît en 1964. Un dernier éclat, un fragment primitif, originel encore dans sa gangue de fierté verte. On y retrouve la pulsion de la jeunesse et les lignes abondent en appels répétés à la force et à la volonté, en promesses faites à soi-même de renoncer à toute faiblesse pour tromper son âme et forger son destin. Il y a aussi la joie et la foi. Huguenin était un fragmentariste, chaque phrase coupe comme une lame de Uhlan tailladant la folie et le néant, pourfendant la modernité et notre société afin d’arriver au plus vite à l’étendard : là, il s’en saisit, le brandit et décrète « Fonder une aristocratie spirituelle, une société secrète des âmes fortes ». Partout c’est une œuvre qui brûle du feu de la pureté imaginée comme ascèse pour des hommes surnaturels,supérieurs parce qu’ils s’imposent la brutalité d’une vie exigeante. Un livre qu’on ne veut pas voir traîner dans toutes les mains, un livre d’égoïste, un livre d’aristocrate.
Par Louis-Marie Galand de Malabry, 22 septembre 2012.
Les âmes fortes
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Mauser pray for us !
- Le 16/09/2012
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Se vaincre ou mourir
- Le 16/09/2012
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Je pressens les désordres de la tempête là où les autres savent la certitude du quai. Cela me convient, je ne peux me réduire à la simple condition d’être humain, il me faut toujours plus, une goutte de sang de loup, de sève ou de mer.
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Olé !
- Le 15/09/2012
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Les gazettes rapportent, que Jean-René Huguenin portait la coquetterie de n’avoir que peu d’humour à sa boutonnière, mais accrochait des camélias aux corsages des jeunes femmes imprudentes. Pour compléter son allure, il s’habillait crânement d’un chapeau melon pour le plaisir de se découvrir avant un combat de boxe aux poings nus et gardait ses écharpes blanches pour des passes de torero contre la furie des vagues. Il abordait les femmes prudentes en citant Léopardi et les invitait à s’émouvoir de la beauté mécanique des trains et du romantisme de l’aéropostale.
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Ce que Dieu créé
- Le 12/09/2012
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Il faut combattre le puritanisme protestant et restaurer l'hédonisme catholique. Les plaisirs que Dieu créés ne peuvent être mauvais !
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Code for victory : Défendre nos valeurs éternelles
- Le 05/09/2012
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Afficher ses colères.
- Le 05/09/2012
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Vade-mecum de l'insurrection.
- Le 02/09/2012
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Ces « instructions pour une prise d’armes » (1868-69) sont purement militaires, ou sont plutôt à aborder comme un traité de guérilla urbaine. Pour être juste, il faudrait écrire « instructions permanentes pour une prise d’armes » tant elles se détachent des futilités que sont les données politiques et sociales qui sont si liées à une époque. C’est froid comme la lucidité, précis au point d’être minutieux comme une chirurgie. Il faut lire ce guide insurrectionnel avec des feuilles quadrillées en bloc-notes et une cartographie urbaine punaisée au mur. Il serait suicidaire de se réclamer d’une quelconque insurrection sans avoir lu ce vade-mecum des barricades et de l'insurrection.
L’auteur, Auguste Blanqui, est à huit reprises accusé d’avoir mené des activités séditieuses, condamné six fois à des peines de prison et une fois à la peine de mort, condamnation qui sera commuée en détention perpétuelle. Il connait aussi l’exil. Voici ses lettres de référence, peu peuvent s’en prévaloir ! Sédition vécue sous la monarchie, l’empire et la république, aucun de ces régimes n’ayant trouvé grâce à ses yeux lui qui prônait le remplacement du gouvernement des hommes par l’administration des choses.
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Les affamés !
- Le 01/09/2012
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School attack tactic : apprentissage 3
- Le 01/09/2012
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Un week-end à la guerre !
- Le 01/09/2012
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Rêver de moments terribles, de week-end à la guerre, de société secrète, d'extravagance à la russe, est une forme profonde et désinvolte de passer l'ennui de notre siècle.
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Puritan avenue !
- Le 30/08/2012
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Un Hussard ? Quel âge ?
- Le 27/08/2012
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La furie des amazones
- Le 27/08/2012
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Le coq au vin
- Le 19/08/2012
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La certitude et la rage
- Le 19/08/2012
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Dans tous les schémas de révolte, je ne vois pas la place de la femme car elle est naturellement accaparée par une métaphysique de la vie qui dépasse les petites choses qui occupent sottement les hommes. La femme est certitude et logique ; l’homme est résistance, rage, repli, déconstruction. Elle parle d’humanité lorsque nous parlons clan. Elle ne réagit qu’aux grands massacres qui traversent parfois un siècle lorsque nous voilà à vider les râteliers pour un mot d’honneur. Prenons garde que la femme reste sur ces hauteurs et attachons nous à l’y rejoindre plus tard, quand on sera grand.
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Etre là où sont les lions !
- Le 16/08/2012
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Going out in Style
- Le 14/08/2012
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Le nom de ce groupe Punk Celtique, « Dropkick Murphys », aurait plusieurs origines : selon l'un des membres, ce serait le nom d'un centre de désintoxication dans le Connecticut, le nom d'un ancien boxeur, ou encore le nom d'un personnage destiné à effrayer les enfants... Pour la musique, ils ont la réputation d'être les irlandais les plus teigneux du Massachusset !
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Le temps urbain
- Le 14/08/2012
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Aller dans l'orage
- Le 13/08/2012
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Les poings sur les i
- Le 09/08/2012
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L'ivresse de l'excès !
- Le 09/08/2012
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Attendez seulement que je sois désigné comme héraut des troupes qui campent aux marches de vos blocs de béton ! Attendez encore un peu, que mon choix soit fait entre la tentation ascétique d’une quête spirituelle, et celle, destructrice, du sang, de la violence et du pillage. Alors, lorsque j’aurai rompu l’exil que vous m’imposez pour me plonger dans l’ivresse des invasions, craignez, hommes gavés, lourds et engrossis d’inutile et de futile, la confrontation, l’appel exigeant d’une jeunesse avide d’idéal.
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La femme rend le monde érotique !
- Le 07/08/2012
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Code for victory : le plomb.
- Le 06/08/2012
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Nous, on fait dans le plomb ! - Les sept mercenaires
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Eternels 20 ans !
- Le 05/08/2012
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Vinila von Bismark
- Le 04/08/2012
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Blonde platine, tatouée, l’égérie du genre burlesque explose sur scène, portée par le sang des andalouses, l’audace de son caractère, le goût du danger et de l’interdit. Vinila vient de son goût pour les vieux vinyl, et Von Bismark de son attirance pour l’esthétique prussienne de l’entre-deux-guerres si élégante, martiale, pleine de panache. Au-delà des codes du genre et de sa féminité subversive, Vinila s’impose dans des sons qui se réclament de Candy Barr, de Johnny Cash en passant par Mamie Van Doren, Marlène Dietrich et Joséphine Baker. Musique érotique, de conviction, servie avec exubérance et charisme. Elle est l’icone du groupe "Vinila von Bismark & The Lucky Dados » et de « Krakovia », groupes espagnols survitaminés. Un phénomène impétueux.
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Fonts baptismaux
- Le 01/08/2012
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Leçon d’élégance : french flair et bagarre
- Le 26/07/2012
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Hors une allure faite de poings fermés et de vivacité, se distinguer de la masse avec un pas qui bat une autre mesure que le piétinement du troupeau, un pas léger, aérien. Un jeu de jambe de rugbyman, une danse, quelque chose qui est vitesse, enchaînement et qui sert à gérer les distances ! Laisser clairement voir qu’on vit le noble art comme une épopée ou sa vie comme un combat. Pour le reste, offrir au premier regard un goût sobre, simple et distant, une force contenue. Cela agace un personnage qui s’exclut, affichant ainsi sa prestance comme inaccessible aux autres.
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La femme moderne calibrée comme une courge.
- Le 19/07/2012
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Nous n’avons pas à rougir de nos cathédrales
- Le 07/07/2012
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Nous n’avons pas à rougir de nos cathédrales et de nos châteaux, de nos monastères et de nos hôtels patriciens. Ce sont de beaux souvenirs pour l’enchantement de la mémoire. Que notre protocole roule les tambours en l’honneur de notre peuple d’artisans. Nos ferronniers, nos batteurs de cuivre, nos céramistes, nos tapissiers de haute lisse, nos sculpteurs, ceux qui habillèrent nos murs de pourpre, qui tissèrent le linceul de pierre des gisants, qui bâtirent les socles et les voûtes, qui torturèrent le bois avec précaution pour qu’il pousse le cri de sa tendresse, voilà les ancêtres de notre esprit, de notre labeur, les pages et les princes de notre royaume culturel. Nous les rencontrons partout, aux jubés et dans le chœur lyrique de nos cathédrales, au pied de nos escaliers monumentaux et à l’entrée des salons d’apparat, dans nos maisons profondes à l’ébénisterie embrasée par la lumière qui tombe des lustres de cristal. Miracles collectifs comme un théâtre moyenâgeux. Quelques paraphes magistraux scandent l’effort solitaire ; mais, pour l’essentiel, c’est dans des ateliers, où l’obstination des uns épaulait la patience des autres, que se célébra à l’unisson l’office de notre éloquence et de notre virtuosité. Notre culture populaire ne date pas d’aujourd’hui. C’est le chef-d’œuvre de notre artisanat. Nous ne réclamons pas des siècles ce qu’ils ne nous ont pas apporté. Nous avons fait des métiers du bois, du fer, de la pierre et de la laine, la tradition de notre effort et de notre art. La mémoire du peuple a besoin de témoins ? Voici les nôtres. Voilà nos racines.
Pol Vandromme 1980
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Trente arpents
- Le 01/07/2012
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Il me faut trente arpents vierges, un lopin de terre en sursis, une rive protégée de brisants, un point d’appui fortifié ; là, je plante mon étendard et décrète être indépendamment de mon époque
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Une preuve irréfutable
- Le 25/06/2012
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Mirage éphèmère
- Le 25/06/2012
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Décalé
- Le 24/06/2012
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La tentation de l’impudeur
- Le 22/06/2012
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Dans une société où règne l'impudeur, se retirer dans le mutisme et le secret comme Salinger, Malick ou Kubrick. Tous les artistes devraient opter pour la stratégie du retrait, rester anonymes… en réclusion perpétuelle. Secte sublime, caste contre la vulgarité de la célébrité. Mystérieux sorciers de l'au-delà. Tous les écrivains doivent-ils détruire leur œuvre pour éviter la vulgarité de la citation ?
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Talon haut
- Le 17/06/2012
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Sur la pointe de sa beauté divine se hisse la femme, le talon planté dans les pores suants des immondes bêtes salies de leur pornographie, aux visages grimaçants, tordus des brûlures de leurs fantasmes rauques, monstres grouillant de leurs doutes de déviants, nés de succubes au poil gris qu’ils engrossent de leur sale jouissance de larbins. Là-haut disais-je, la femme vulcanisée, océane, guette au-delà des caps l’éruption suffocante, orageuse, la réponse guerrière à sa sensualité racée.
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Q.H.S
- Le 17/06/2012
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Le sang du dandy est rouge écarlate !
- Le 13/06/2012
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Il est quelques héros troublants, ainsi Dorian Gray, Des Esseintes ou Julien Sorel, qui ont fait du dandysme ce que les Grands magasins et les magazines de mode défont pour prescrire leurs mignons décadents et androgynes contre les afflictions languissantes de notre siècle. Il faut maintenant sortir de cette concorde pubescente et avoir des excès de virulence anti démocratique, revendiquer une posture aristocratique provocatrice pour imposer une élégance extrême et indécente, mêlée d'insolence grandiose. Il faut aujourd’hui restaurer l’exercice orgueilleux d'un raffinement élitiste ; attitude établie sur une supériorité indépendante des lignées exsangues et des modes fébriles. Sans discernement, afficher une posture de défi, une audace de la personnalité, un héroïsme individuel, une tension vers la certitude … Imposer un style arraché à une vertu éthique pure et racée et à une esthétique qui sort du carcan des ridicules aux goûts efféminés, des potiches de décoration. Décréter que l’éclat rouge du dandysme se porte aujourd’hui dans le sang plutôt que sur la boutonnière d'un veston. Il faut se tailler une époque sur mesure qui oblige à se tenir droit dans un habit subtil.
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Tant pis !
- Le 12/06/2012
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Moloch
- Le 10/06/2012
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Romanée Conti 1935
- Le 07/06/2012
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Croche-pied
- Le 07/06/2012
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Il existe des moments audacieux quand on perçoit distinctement qu’une civilisation a la même fragilité qu’une vie - pour reprendre le mot de Valery - et qu’une pression, fusse-t-elle infime, pourrait précipiter la fin. Je crois percevoir cette imminence historique et il me vient des idées désinvoltes de croche-pied.
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Jeunesse momifiée
- Le 05/06/2012
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Leçon d'élégance : La légèreté
- Le 05/06/2012
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Coquetterie romantique
- Le 05/06/2012
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Le romantisme pousse toujours sur les champs de ruines : les châteaux effondrés de la monarchie, les colonies perdues de l’empire, les statues décapitées de Praxitèle et les reniements de la république. Le romantisme est un sentiment de vaincu, un goût de mort dans la bouche de la jeunesse. Je crois que son seul bienfait est l’éloquence qui le porte, coquetterie lugubre aux frémissements terribles des chants de morts.
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Fermeture pour liquidation.
- Le 03/06/2012
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A vingt ans, il faut le courage de la générosité et l’empressement du sacrifice. Tout doit être porté à l’incandescence, à la brûlure la plus vive. Etre la braise et la flamme. Capter les derniers éclats de notre siècle, les sourcils froncés et l’esprit en alerte, se dépêcher de visiter notre époque avant fermeture pour liquidation !